Synthèse des thématiques des projets

Synthèse des thématiques des projets CIPES des écoles

Les thématiques développées ici ne sont que celles retrouvées dans les projets écrits par les écoles. Au cours de leur mise en place et des échanges entre écoles d’autres thématiques peuvent apparaître et des écoles peuvent s’emparer de celles présentées par les collègues des autres écoles.

1. Connaissance de la grande pauvreté

La plupart des écoles souhaitent faire un travail sur leur connaissance de la grande pauvreté et notamment son impact sur les apprentissages. Les différentes thématiques proposées dans la suite du document sont des pistes de mises en œuvre imaginées par les équipes sur ce qui pourraient diminuer cet impact.

2. Organisation de la classe

Classes multi-niveaux

Une école maternelle envisage d’évaluer et d’améliorer leur fonctionnement en multi-niveaux. Les classes de cette école sont organisées avec des élèves de trois niveaux différents, cela permet aux élèves d’atteindre les compétences au moment où ils le peuvent, sans rupture entre niveaux.

Cela permet aussi à l’enseignant de suivre les élèves les plus fragiles sur deux ans et de penser l’échelle temporelle différemment que sur une année scolaire et ainsi permettre une réelle continuité dans les apprentissages.

Cycles

Les apprentissages sont organisés par cycles, le cycle 1 comprend les apprentissages premiers (petite, moyenne et grande sections de maternelle), le cycle 2 (CP, CE1 et CE2) est celui des apprentissages fondamentaux et le cycle 3 (CM1, CM2 et sixième) est celui de la consolidation. Deux écoles envisagent de travailler leur organisation pour que la rupture due au changement d’enseignant d’une année sur l’autre n’empêche pas une continuité pédagogique pour les élèves à l’intérieur de ce cycle.

Co-enseignement

Cinq écoles vont travailler à l’évaluation et l’amélioration des temps d’intervention à deux enseignants dans la classe.

Décloisonnement des classes

Une école travaille certaines disciplines en mettant les élèves en groupes de niveaux sur l’ensemble de l’école.

3. Pédagogie

Coopération entre les élèves

La pédagogie coopérative repose sur une philosophie de l’instruction qui place l’élève en tant qu’acteur de ses apprentissages, capable de participer à l’élaboration de ses compétences en coopération avec ses pairs et l’enseignant.

Il s’agit de mettre l’élève en situation vraie d’action, une situation où il peut exercer ses capacités, où, avec le groupe, il construit des réponses adaptées aux questions soulevées par la mise en œuvre de projets individuels ou collectifs.

Plusieurs écoles envisagent la mise en place ou mettent déjà en place la coopération entre élèves, celle-ci peut prendre différentes formes :

– deux écoles sont en pédagogie Freinet,

– une école envisage de mettre en place des groupes de paroles entre enfants, des conseils d’élèves, des marchés des connaissances et des projets coopératifs.

– une autre envisage plutôt du tutorat entre élèves

Enseignement explicite

La démarche de l’enseignement explicite consiste, pour l’enseignant, à rendre l’ensemble des dimensions de son enseignement explicites (les démarches, le programme, les étapes, les objectifs…), l’implicite pouvant être néfaste aux apprentissages. L’enseignement explicite comporte plusieurs étapes procédant du simple au complexe, qui favorisent le développement de compétences, sans créer de surcharge cognitive chez l’élève. Cinq écoles envisagent de travailler cette question.

Pédagogie de projet

Quatre écoles travaillent en collaboration pour monter des projets avec leurs élèves. la pédagogie par projet offre la possibilité de s’aventurer au-delà des disciplines, et ainsi de mobiliser les compétences transversales des élèves, de recourir aux outils numériques et d’intégrer les initiatives des élèves autour de leur projet. Elle cherche également à familiariser les élèves à la complexité du monde. Cela donne du sens aux apprentissages.

Devenir élève

Une école pose la question de la difficulté de certains à comprendre les enjeux de l’école :

« Le vécu scolaire étant différent pour chacun » (scolarisation antérieure ou non), comment faire acquérir à l’enfant et à la famille l’enjeu de devenir élève et persévérer ?

Notamment, comment amener la compréhension de l’importance de l’intégration dans la société ? La compréhension des objectifs de l’Ecole et de ses apprentissages ? Cette question vient d’une observation : les enfants ROMS et des bidonvilles, lorsqu’ils sont en récréation, ont tendance à se regrouper entre eux au lieu de jouer avec tous les enfants. L’idée est de leur penser un vrai avenir dans la société. »

Donner du sens aux apprentissages

Une école pose la problématique dans ce sens :

« Notre constat réside dans la difficulté de nos élèves à construire du sens au sein même des apprentissages. Ainsi apparaît souvent une méprise sur le contenu de l’apprentissage ; les élèves étant plus souvent dans le faire, la tâche alors que l’enseignant visait un objectif d’apprentissage précis. Notre intention serait de proposer des situations mettant en exergue le sens des apprentissages. Dans cet axe se pose aussi la question de la motivation des apprentissages pour l’élève. L’école et la classe sont des mondes « hors sol », des lieux artificiels mais qui possèdent de multiples possibilités en termes de vécu. Enfin, nous constatons que nos élèves sont réceptifs aux apprentissages qui s’inscrivent dans leur vécu personnel. La motivation intrinsèque/ extrinsèque // la réussite/ sentiment d’efficacité. »

Évaluation

L’évaluation positive repose tout d’abord sur la posture de l’enseignant, observateur éclairé des enfants de sa classe, considérant chacun avec ses points forts et ses pistes de progrès. C’est par l’identification et le plaisir de ses réussites que l’enfant renforcera sa confiance en lui, aura envie de poursuivre ses efforts et comprendra l’intérêt de venir à l’école.

Une école envisage de se former et de mettre en place cette évaluation.

Langage

Plusieurs écoles posent la question du développement du langage à l’oral chez les élèves et souhaitent réfléchir et se former pour améliorer cet apprentissage.

Numérique

Une école développe un outil numérique pour les liens avec les familles et pour faire travailler les élèves.

4. Coopération entre adultes

Coopération entre professionnels de l’école

Une école souhaite travailler sur la coopération entre les différents professionnels de l’école.

Coopération avec les structures non scolaires

Plusieurs écoles présentent différentes structures en dehors de l’école : centre social, structures culturelles, professionnels de santé… avec lesquels elles proposent de mettre en place des partenariats.

Ecole-famille

Toutes les écoles ont dans leur projet CIPES des questionnements sur le lien école famille. Elles mettent déjà en place beaucoup de dispositifs. La question se pose de savoir comment les améliorer ou en inventer de nouveaux pour rejoindre les parents les plus éloignés de l’école et construire une réelle co-éducation.

5. Divers

Parcours scolaire

La plupart des écoles se posent des questions sur le devenir de leurs élèves et veulent travailler avec les établissements qui accueillent les élèves avant ou après eux pour assurer une continuité pédagogique surtout pour les élèves les plus en difficultés. Une attention particulière est donnée dans certaines écoles aux enfants allophones pour qu’ils ne soient pas orienter vers des filières du handicap si leurs difficultés ne viennent que du manque de maîtrise de la langue française.

Plurilinguisme

Certaines écoles travaillent sur la reconnaissance et la valorisation du plurilinguisme à l’intérieur de l’école.

Travail sur les émotions

Un travail sur la gestion des émotions des élèves a déjà été mis en place dans une école et est dans le projet d’une autre.